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La chanson « Okacihaba ona baye » qui signifie en français « quand on s’ignore ont pu » est un appel incitant la jeunesse à retrouver leurs origines. L’auteur de la chanson, Achille Argus, veut rappeler les jeunes leurs origines, leur culture pour faire face au modernisme de la société actuelle.

Cet artiste de Bukavu veut, à travers sa chanson, stimuler la jeunesse congolaise en général et particulièrement celle du Sud-Kivu à s’intéresser à ses origines. Dans cette chanson, l’artiste s’interroge sur la documentation de son histoire par des personnes étrangères à sa culture.

« Aujourd’hui c’est un besoin de revenir à nos cultures, savoir ou sont nos racines, quelle est notre vraie identité car, connaissant d’où l’on vient, on sait savoir d’où l’on va », témoigne Achille Argus.

Pour lui, la culture est la boussole ou même un guide. Connaitre sa culture et son identité devrait être l’idéal.  

« Okacihaba ona baye » produit par Achille Argus et Mfalme Jeffrey est un hymne culturel et une interpellation d’un retour aux bonnes bases, aux bonnes meurs et aux bonnes valeurs culturelles.

Le constat est que selon ces artistes, la jeunesse est actuellement loin d’être fière de ses originaire. Elle les nie tout simplement.

« Aujourd’hui certains jeunes sont acculturés, ils sont devenus fils de l’univers. Avec l’avènement de l’internet, ils s’oublient, ils oublient d’où ils viennent et leurs obligations. Pourtant la culture devrait être valorisée et prise à sa juste valeur », dit-il.  

Il soutient que le manque de cette définition dans cette société est un besoin crucial : « Aujourd’hui on veut bien parler français et/ou même anglais aux détriments de nos langues d’origines (Mashi, Kirega, kihavu, kinande, etc…). Ceci est dû à cet oubli des origines et de ses identités culturelles », regrette l’artiste Achille Argus. 

Il veut que ce message soit aussi partagé au nom de la culture, de l’identité culturelle et non de la lutte contre l’acculturation car dit-il, « nous sommes parmi les personnes qui doivent révolutionner les choses ».

David BYADUNIA.

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